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'Quand l'orgasme est un état et l'amour une sensation'
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Vertues de la non-réciprocité en Méditation Orgasmique (et Slow Sex Love Life)

1/9/2018

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Qu'est-ce que la non-réciprocité dans la pratique de la MO a changé pour vous ?
Qu'est-ce que cela vous a apporté ?
Quelque soit votre rôle stroker ou strokee.
Merci pour vos contributions

Pour les femmes (Strokee) :

"Personnellement cela m'a permis :
- De commencer à apprendre à recevoir sans me sentir redevable.
- D'accepter que l'autre "s'occupe de moi", sans que ce soit un piège cachant une autre intention ou attente de sa part.
- De découvrir que des hommes aiment réellement cette pratique et la faire avec moi, et qu'elle est si satisfaisante pour eux qu'ils n'attendent rien en retour. Au point de faire 1h de route ou plus pour venir pratiquer avec moi.
- Cela me permet de sentir mon corps sans penser à rien d'autre : ni conséquences, ni devoir, si attentes de l'autre ni piège etc.
- De découvrir que j'avais énormément d'idées reçues sur les hommes.
- De ne pas me ruer pour m'occuper des autres dès que j'ai un minimum d'énergie pour le faire, au lieu de cela attendre que ça déborde de moi et que ce soit un réel désir que je sens dans mon corps et que du coup cela m'apporte plus de plaisir de m'occuper de l'autre que de recevoir dans ces moments là.
- De découvrir que beaucoup d'hommes préfère la connexion authentique avec moi, la confiance réciproque, l'intimité plutôt que d'obtenir quelque-chose de moi, ou de dépasser mes limites.
- Que je suis appréciée et aimée pour ce que je suis, ce qui émane de moi quand je ne fais rien et non pas pour ce que je fais, ou donne par une volonté ou intention consciente.
"

"La non-réciprocité a été un mystère pour moi, lors de mon initiation à l'OM !
J'ai dû poser 10x la question : "mais pourquoi c'est à sens unique ???", avec toute suite une sorte de "culpabilité" : mais c'est ... pas juste pour le stroker.... ça m'a pris du temps de vraiment "croire" que l'homme pratiquait pour son propre plaisir. Encore aujourd'hui en pratiquant, il y a des moments où je me dis en silence : si si, tu as le droit là de juste apprécier, ne rien faire en retour, ce n'est encore pas toujours simple pour moi ! La non-réciprocité m'apprend à recevoir, que "je le vaut bien ". Un autre truc super important aussi : ça m'a appris à faire confiance, et avec elle de vraiment me donner de l'espace pour sentir.
Ah oui, et puis il y a un autre truc aussi, qui est complexe : dans l'interrogation " mais pourquoi à sens unique ", je crois que j'avais en fait 2 sortes de sentiments d'injustice : 1. Mais le stroker n'a rien ? et 2. Mais pourquoi moi je me dévoilerais aussi radicalement, et pas lui ? J'apprends que ma féminité dévoilée peut être non pas une fragilité ( faiblesse, méfiance...), mais une puissance ! Haaa !!"


Pour les hommes (strokers) :

"En tant que stroker, la non réciprocité permet de rester dans l’instant présent,
sans attente de ce que l’on va ressentir pendant la connexion avec la strokee. Par ailleurs l’OM reste en dehors de la notion de performance ou de service rendu qui ramène à l’échange."

"Cela m'apporte un contact sans stress, sans obligation.
Nous sommes conscients de ce qui se passe, de ce qui va se passer pendant l'OM, de ce qui s'est passé, et on se sent bien avant, pendant et après car il n'y a pas d'engagement autre que ce moment tranquille et riche en sensations que nous décidons d'avoir à 2. C'est une chose qui m'a manqué pendant ma vie et je suis heureux de connaître maintenant ces rapports sans stress avec des femmes. Ces relations me sont bénéfiques.
"

"Je suis débutant, je n'ai OMé que 5 fois dans ma vie, et c'était top à chaque fois…

Pour ma part, je vois la non-réciprocité un peu différemment, en fait, je vois même une réciprocité, dans le sens ou quand je donne avec le coeur, de façon totalement gratuite et désintéressée, pour paraphraser Marshall Rosenberg, je ne sais plus très bien qui donne et qui reçoit.

Ce que j'ai pu apprécier dans cette pratique, c'est donc justement le côté gratuit et sans objectif, du moins pas au sens ou je l'entendais avant. J'apprécie également de m'autoriser à me faire guider (plus bas, moins vite etc), sans que ça devienne un problème ou un jugement, ou une dévalorisation.

J'apprécie également la non-réciprocité physique comme un vrai détachement. Je peux être en compagnie d'une femme, regarder son sexe de façon totalement neutre et détachée, faire un mouvement qui lui donne du plaisir (ou pas), sans objectif d'orgasme, et sans l'objectif de faire l'amour. Et là, cette non-réciprocité est intéressante en ce qui me concerne.

L'absence d'objectif (objectif de performance, d'orgasme, ou autre) dans cette pratique, confirme et appuie ce que je vis dans la pratique tantrique, et le détachement."


"La non réciprocité (au sens où je ne reçois pas de caresse en retour) m'a permis de me tourner vers la Source, et de ne pas rester centré sur moi ni sur elle.


Je veux dire qu'en caressant le clitoris de ma partenaire, je me relie et me branche à une g
rande antenne de chair et d'âme reliée aux vagues énergétiques en nous et autour de nous.

Je me connecte avec ma partenaire, en même temps qu'elle, à cette Source là, et je la laisse me traverser. J'ai la sensation dans mon corps d'un flux puissant, comme un fleuve, qui s'écoule de mon hara jusqu'à ma tête et au-delà.

Et le sillon que la Source trace en moi est un sillon fertile, il me féconde d'une vie plus grande, plus large, plus consciente, plus inspirée, plus colorée."


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Mes yeux dans ta vulve

1/9/2018

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Un magnifique article issu des conversations de pratiquants de la méditation orgasmique, il est originellement publié là : https://medium.com/@galand.de.liso/mes-yeux-dans-ta-vulve-4cfc03e5e154

Illustration ci-dessous de
Lucie Julia  laya-creations.com
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Aux aventurières de la méditation orgamisque (orgasmic meditation : OM)

En parlant avec des amies, je mesure combien l’appropriation de leur sexe par les femmes est un combat. Voilà une partie de l’anatomie très stigmatisée : le sexe féminin est sale, laid, il sent mauvais, il est honteux, il est réservé à la procréation, il est dangereux (vagin denté, maladie).
Beaucoup de femmes le connaisse mal, peu ont osé le regarder dans un miroir. Quand j’ai parlé à mes amies du noticing [NDR au début de la méditation, le “stroker”, caresseur, observe et décrit de façon factuelle le sexe de la “strokee”, caressée], certaines étaient effrayées à l’idée qu’on puisse regarder leur sexe “dans les yeux” et mettre des mots pour le décrire…
En entendant cela, je me sens honoré, en tant qu’homme, de rencontrer des femmes qui se sont réconciliées avec leur sexe, et qui ont cette fierté au point de l’offrir au regard et au touché respectueux d’un homme. Je me dis que, parmi vous les OMeuses, certaines ont parcouru un incroyable chemin pour arriver à ce degré de confiance, de partage et d’offrande.
Quel heureux homme suis-je ! Je vous suis extrêmement reconnaissant de me faire le cadeau d’OMer avec vous. Je me sens honoré et privilégié de pouvoir rencontrer des femmes telles que vous qui vous êtes libérées des interdits et des jugements ancestraux à propos de votre sexe.
Vous n’imaginez pas le cadeau que vous me/nous faites ! Vos sexes sont magnifiques. Chacun uniques. Par leur couleur, leur forme, leur plis et replis, leur brillance. Ils sont comme un paysage toujours changeant, toujours incomparable, qui s’offre à mes yeux et à mes mains.
Merci à vous les OMeuses, femmes, belles et libres !


Elles

— Oui c’est vrai. Merci de nous/me reconnaître. La MO m’a énormément aidé et aujourd’hui c’est toujours difficile de regarder mon sexe.
— Merci
— Merci pour ce partage si touchant et vrai.
— Merci de ton regard d’émerveillement !
— Hey bien reçu ! Avec beaucoup de plaisir !
— Très touchée par ton message, merci !
— L’admiration et la reconnaissance que tu manifestes me touche beaucoup et me remplit de joie ! merci !
— Au moment du noticing j’ai toujours un réflexe bizarre. J’ai tendance à me sentir mal pour le stroker, comme si je pensais automatiquement un truc comme : “Cela doit être un moment pénible pour lui.” Un jour un stroker m’a dit pendant le noticing un truc comme : “ ta chatte est comme ci comme ça… Et elle est très belle”. Même si je sais que ce n’est pas strictement dans le cadre, ça m’avait fait beaucoup de bien. J’étais scotchée sur le moment. Je me suis rendu compte que personne ne me l’avait jamais dit ! C‘est dingue… Cela me tire les larmes des yeux.
— Oui le OM nous aide à nous libérer de toutes ces émotions et programmations négatives par rapport à notre sexe ,et oui c’était extrêmement difficile et mortifiant au début… mais je n’irais pas jusqu’à dire que j’en suis fière. Je suis heureuse et fière de tout le chemin parcouru, ça oui, mais il suffirait, par exemple, que tu me parles de sécrétions pour que je veuille disparaître ! Toutes ces programmations sont la raison pour laquelle je suggère aux strokers de ne pas porter de jugements positifs dans leur noticing et de ne pas utiliser d’adjectifs qualificatifs : lèvres externes plutôt que grandes lèvres, etc… Vous ne savez pas quelles blessures ces mots qui semblent anodins peuvent toucher et vous ne mesurez pas la portée réparatrice que votre noticing neutre peut avoir.
— Je suis toute de même assez “proud of my pussy” et fière enfin de l’être car j’ai fait un grand boulot pour y arriver. Quant au “noticing” — tu as certainement raison, mais je dois avouer qu’un peu de poésie me fait le plus grand plaisir. Je suis Mme Métaphore.
— J‘ai tjrs pensé que le OM est une démarche poétique, en ce qu’elle a de radical et de dépouillé, allant à l’essentiel, et, à partir de là ouvrant sur une infinité de possibles !
— Franchement, tout dépend de ma relation avec mon stroker. Certains ont comparé mon sexe à des crêtes de montagnes pierreuses, à du chewing-gum, à des forêt de ronces comme dans la belle au bois dormant, à un chausson aux pommes. Ce qu’ils disent là me parlent davantage de mes partenaires que de moi (heureusement). Mais un jour, l’un a fait une comparaison : “Ah, il est grand ton sexe !” Je ne m’en étais pas rendue compte… j’ai eu du mal à m’en remettre. Un noticing neutre est toujours le plus safe !


Eux

— Oui vrai. C’est un bien beau cadeau qu’elles nous font, à nous les hommes.
Peut être sommes-nous un miroir de l’instant. Leur sexe est unique, vivant et présent. Elles doivent en être fières. C’est toujours un inconnu , une découverte, pour nous ,mais aussi pour elles. Changer le point de vue et apprécier. Merci à elles. Merci à leur courage.
— Je comprends la préférence pour un safe noticing en restant neutre.
Neutre est donc plus safe, et après, les images ou l’appréciation, c’est si on se connait entre strokee et stroker.

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