Nous le faisons au travers de la pratique de la méditation orgasmique, où, pendant 15 minutes, nous nous connectons, et nous ressentons ce qui est.
Nous croyons que toute souffrance vient d'une altération de la connexion. Il y a très peu de guides pour apprendre à optimiser nos connexions dans la vie. Nous connaissons mal les façons de développer la capacité de rester dans des moments intenses. Nous avons peu conscience de nos réflexes d'opposition, de fuite, ou de paralysie.
Nous concevons les relations comme une pratique - le but étant de ressentir une connexion ininterrompue. C'est à cela que nous reconnaissons des liens relationnels réalisés. Toutes les souffrances humaines sont une tentative de compenser un manque de connexion. Le désir est à la racine de la connexion humaine. Voici quelques pensées qui nous éloignent de nos désirs:
1. Je ne peux pas l'obtenir ; c'est hors de portée
2. Je ne le mérite pas
3. Je pense que c'est un désir injustifié, mauvais.
4. J'ai peur d'ouvrir les vannes de mon désir, j’ai peur d’être insatiable, alors je choisis une compensation à la place de mon désir initial. J'ai peur que mon désir soit trop fort.
Si nous ne faisons pas confiance à notre désir, nous choisissons des comportements de compensation qui remplacent nos plus profonds désirs.
1. Résoudre des problèmes - faire dépendre notre satisfaction de l’obtention de résultats et fuir dans l’action
2. Eviter de s’y confronter - se protéger en refusant de nous engager
3. Devenir un fantôme affamé : désir qui ne peut jamais être rassasié quelle que soit la quantité consommée
4. Vouloir faire coller son désir à une représentation, une image publicitaire : films porno, conte de fées
5. Obtenir des biens compensatoires: achats compulsifs,
6. Ruser pour obtenir de l’attention, car vous ne croyez pas que c'est possible juste en étant vous-mêmes
7. Osciller entre privation et excès : relations d'amour-haine, régimes en yoyo.
8. Essayer de pomper plus de satisfaction d'une situation qu'elle ne peut en fournir.
Pour essayer de contrôler le degré d'intimité dans nos relations, nous utilisons trois méthodes principales : la rétention, la provocation, et le brouillage. Ce sont les moyens par lesquels nous désorientons les autres sur la façon de nous atteindre/toucher. Souvent ces comportements sont inconscients et involontaires, comme le maintien de notre température par la transpiration. En prenant conscience de nos comportements autour de l'intimité, nous pouvons élargir notre zone d’équilibre homéostatique, nos réflexes de fonctionnement habituels.
Pour cela, il y a deux éléments nécessaires: l'introspection et les pratiques. L'introspection sans pratique peut rester mentale et prêter aux illusions. La pratique sans introspection peut nous enfermer dans des rituels plutôt que des relations vivantes.
Ce à quoi nous aspirons est une forme de liberté inconditionnelle, la capacité d'être dans n'importe quelle situation avec facilité et aisance. Nous y parvenons en jouant répétitivement le long et à travers des frontières de notre intimité jusqu'à ce qu'elles ne soient plus des frontières, et nous y obtenons un cran de liberté supplémentaire à chaque fois. Il ne s'agit donc pas là d'un amour par la suppression des émotions négatives. Nous acceptons de goûter et traverser chaque saveur du spectre de nos émotions, de trouver les endroits où nous sommes bloqués ou rétractés, et en les traversant en conscience jusqu'à nous en libérer.
Cette démarche mène à une ressentir pour tout un amour organique, spontané, presque involontaire. Cet amour est notre état naturel, libéré des peurs, des doutes et des entraves. Il est atteint non pas malgré, mais au travers des défis humains dans lesquels nos liens relationnels nous immergent.
De cette façon, être en relation peut être vécu comme une pratique, un chemin d'éveil qui demande non seulement de l'engagement, de la discipline et de l’honnêteté, mais aussi du lâcher prise.
Nous pouvons vivre toute notre vie sans lâcher prise, mais sans lâcher prise on ne vit pas la connexion dans l'altérité.
C'est seulement lorsque nous nous laissons aller dans le mystère qu'est "l'autre" que nous nous découvrons nous-même.